5 février 2020
Michel nous informe cependant que les ULM ne sont pas admis aux Canaries sur les terrains contrôlés, mais Alain lance quand même les demandes de survol et d’atterrissage pour les Canaries et la Mauritanie. En quelques jours les autorisations sont obtenues, bravo et merci également à Nagy pour les autorisations Mauritanienne.
Pour ma part je contacte Didier Cornut de MDS Aviation, « le grand Manitou » de l’aviation générale au Maroc, qui, après de nombreux emails et coups de téléphone nous obtient le précieux sésame pour le Survol Marocain. Merci Didier.
Posant fièrement devant l’aéroclub, la pression monte dans nos esprits.
Décollage 36 nous prenons le Cap pour SLO.
Un sourire pour la postérité.
Arrivée sur Saint-Louis
On passe ARBEN et le contact est pris avec Nouakchott où quelques avions militaires s’entrainent dans le secteur. Afin d’éviter d’interférer nous demandons une direct sur le banc d’Arguin, qui nous est accordée. Cap donc sur ERENA.
Toute cette étendue d’eau commence à attiser en moi une envie pressente : c’est l’occasion ou jamais de tester la fameuse pochette à pipi l’URO VOGUE.
Les couleurs de la mer sont magnifiques sur cette zone protégée. Passant ERENA, nous contactons Nouadhibou, terrain que nous n’avons jamais pratiqué. L’approche se fait sans encombre sur un cheminement VFR évitant le survol de la ville.
Aussitôt posés on s’organise : Alain gère le carburant et moi je file aux formalités police, PDV etc.
Un jeune pompier s’approche, s’intéresse au NY et le voilà à bord tout heureux se prenant en photo. Il accepte aimablement de partager sa connexion internet depuis son téléphone. Nous consultons la météo et surtout les vents pour entamer un trajet plus ou moins direct vers Tenerife avec un dégagement sur Dakhla.
Les vents seront meilleurs à 2000 pieds jusqu’à Dakhla ; nous choisirons de monter par la suite pour plus de sécurité en passant le point GITEM (je l’aime celui-là).
Formalités, taxe refuelling tout est bouclé en 45 minutes et nous voilà à nouveau dans les airs pour le gros morceau.
Nous passons le travers de Dakhla avec un petit coucou à notre ami WAEL contrôleur à GMMH, qui d’ailleurs assurera le relai avec Canarias pendant notre montée. La décision est prise de poursuivre, nous grimpons en niveau et là nous déroulons une petite « check » en cas de problème :
– Gilet
– Radeau
– Balise
– Radio
– Parachute
– Action vitale en cas de problème.
Un petit partage des tâches en cas de problème. Analyse des paramètres moteurs et nous sommes confiants le ROTAX et FJ-VNY sont nos meilleurs amis.
Nous gardons un œil sur les bateaux tout le long de la traversée sait-on jamais.
Les contrôleurs de « l’approche » Canariens nous autorisent pour une arrivée directe sur le VOR TFN mais une fois le contact établi avec la tour de Tenerife Nord, nous voici re-envoyés sur le point Sierra de la CTR. Le ballet incessant des ATR nous fait faire 3 circuits d’attente (ORBIT dans leur jargon aéronautique) et nous sommes enfin autorisés à intégrer le circuit en « vent arrière droit » pour la piste 12.
A peine le moteur coupé que débarquent la brigade policière et douanière, nous aurons droit à une fouille à l’aide d’un chien renifleur.
Les formalités de bienvenue terminées, nous sommes enfin tranquilles sur le parking du Real Aéroclub de Tenerife. Nous voilà reçus par notre ami Michel qui sera aidé d’Imed et de Luiz, un grand merci d’ailleurs pour leur efficacité.
Le rendez vous est pris le lendemain pour tester le MC100 Bambi de Michel, Alain procèdera au refuelling et à la vérification de la consommation de N.Y : en effet nous pensons le compteur de la pompe de Nouadhibou un peu trop optimiste.
Samedi commence la petite séance de nettoyage (Petit clin d’oeil à Aliou et Tapha de notre cher aéroclub de Dakar).
Et me voilà une fois de plus parti pour des tours de piste avec Imed. La machine est facile et agréable aux commandes, c’est un superbe avion de voyage donné pour 135 Noeuds et plus de 6 heures d’autonomie.
Le soir venu, nous irons dîner avec une bande de copains à Michel, ça parle d’avion et de VAN’S étant donné que nous faisons la connaissance de Sylvain du VAN’S club de France. Bref une soirée en présence de gens fort sympathiques, autour d’un succulent mézzè iranien.
Etant donné mon penchant gourmand, j’annonce à Alain que je préfère aller à Dakhla manger la sole meunière chez Josiane à la Villa Dakhla, une des meilleure au monde. Cela nous permettrait de faire une stop sur notre retour et d’affronter les formalités de départ de Tenerife de façon plus sereine le Dimanche midi plutôt que le Lundi à 07h00.
Nous prévoyons donc un départ autour de 11h00. Arrivés à l’aéroport à 10h15 nous contactons un premier service de Handling qui nous donne rendez-vous 48 heures plus tard ( too busy on Sunday). On commence à tourner et on se dirige vers le bureau de piste pour y payer les taxes sur les conseils de Michel qui pense que le personnel peut nous trouver un autre "handler".
Les esprits s’échauffent.
Mais les charmantes dames du bureau de piste font leur maximum et réussissent. Je ne trouverai rien d’autre en remerciement que du chocolat parce que les femmes ça aime le chocolat.
On réussi donc autour de 12h45 à passer les formalités de police grâce à la compagnie de Handling, la facture tombe 150 Euros pour 10 minutes de prestation et 2km en voiture.
Bref nous sommes heureux d’être partis ce début d’apres-midi ; un départ le Lundi à 07h30 aurait été impossible.
Decollage de la piste 12 nous voici entre Tenerife à droite et le Volcan à 3707 mètres
et Las Palmas à Gauche, nous coupons les axes de Tenerife SUD où nous croisons plusieurs avions de ligne en montée.
Cap sur le SUD à nouveau, on déroule une Check de traversée maritime mais cette fois elle sera plus courte puisque nous faisons une halte à Dakhla.
Le temps est magnifique à prés de 80 Nautiques nous apercevons la terre et la contact est pris avec Dakhla ou le Grand "Assalamaleykoum" nous rapproche de notre Sénégal natal.
Les échanges radio se feront avec Abdelatif encore un copain Contrôleur et instructeur, nous prenons la météo de l’arrivée et nous recevons nos instructions claires et précises.
Arrivés au travers du phare nous passons en vent arrière Gauche pour la piste 03.
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Une fois au parking Alain gère l’essence et je retrouve mes amis Ali le Pompiste , Hassan de la police avec qui nous avons lié d’amitié depuis déjà plusieurs convoyages.
Les formalités terminées nous retrouvons notre hotel, une bonne douche et un petit café sur la corniche coté Lagune avec les copains.
Le temps passe, on refait le monde et il est déjà 21h30 nous allons diner de crevette pili-pili et la fameuse Sôle meunière.
Le lendemain nous sommes Lundi il est temps de retrouver nos familles. N,Y est toujours là sur le Tarmac fin prêt,mais la méteo nous donne une fois de plus des vents contraire ; Nous devrons faire une halte à Nouadhibou, sans vent nous aurions tenté un vol direct GMMH-GOOY, mais là ça serait tenter la panne d’essence vu les 15 noeuds de face annoncés.
En Niveau au FL105 nous retrouvons de la poussière ; la frontière entre le ciel Bleu et cette couche d’air chaud du Desert est impressionnante.
Descente sur GQPP ça sera la première fois que je mets du pied droit en descente. Un fort vent de travers nous fait ballotter dans tous les sens.
Mais en-dessous de 1000 pieds le vent se calme et on passe sereinement en vent arriere droit sur la piste de Nouadhibou.
Toujours le même scénario d’escale et nous voilà repartis cette fois pour Dakar.
Nous négocions avec les différents contrôles pour esquiver quelques points de passage, et fort de nos survols maritimes triomphants, nous optons pour une trace plus directe vers Dakar Yoff
Posé finalement à 15h20 avec 10 minutes d’avance, nos coupes ont payées.
Police, douane au salon d’honneur, et nous arrivons à notre cher Aéroclub IBA GUEYE.
Malheureusement pas de photos, on s’active, on range, on boit une bonne menthe à l’eau et retour rapide à la maison
Nous avons parcouru au total près de 1.700 Nautiques, soit 3.150 kilomètres et passé 15 heures en l’air soit un GS de 113 Noeuds de moyenne malgré les vents contraire sur tout notre périple.
Notre PIPISTREL VIRUS a été tout simplement parfait, efficace et fiable comme depuis ses débuts, n’oublions pas que c’est un ULM de 300 kilos et seulement 100 ch.
Encore une fois merci à tous ceux qui se sont impliqués pour que nous puissions faire nos enfants gâtés, et vivre notre passion
Bien à Vous Tous,
Alain & Zak